POLITIQUE

Présidentielle en RDC: le Président sortant Félix Tshisekedi réélu

La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo a confirmé mardi 9 janvier 2024, la réélection de Félix Tshisekedi à la présidentielle du 20 décembre 2023, avec plus de 73% des voix, après avoir rejeté une requête d’un candidat de l’opposition.

Selon les résultats définitifs proclamés par la Cour constitutionnelle, le président sortant au pouvoir depuis janvier 2019, a gagné 73,47% des voix.

Félix Tshisekedi est suivi de l’ancien gouverneur du Katanga (sud-est) Moïse Katumbi, qui recueille 18,08% des suffrages (inchangé), puis de l’autre opposant Martin Fayulu, qui en obtient 4,92%.µ

Un autre candidat, l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito, est crédité de 1,13% des voix. Tous les autres, y compris le prix Nobel de la paix Denis Mukwege, ne dépassent pas les 1%.

Un quadruple scrutin présidentielle, législatives, provinciales et locales était organisé le 20 décembre 2023 mais avait été prolongé d’au moins une journée pour cause de nombreux problèmes logistiques.

Plus de 40 millions d’électeurs, sur un total d’environ 100 millions d’habitants de l’immense pays d’Afrique centrale, étaient appelés aux urnes.

Lundi 8 janvier 2024, la Cour constitutionnelle avait examiné une requête d’un candidat, Théodore Ngoy, arrivé dernier à l’élection, qui demandait l’annulation de la présidentielle, entachée selon lui d’une « multitude d’irrégularités ».

Sa saisine de la Cour datait du 3 janvier 2024. Il avait pu ajouter à son argumentaire, la décision assez spectaculaire de la CENI qui, deux jours plus tard, annulait les votes dans deux circonscriptions et pour 82 candidats aux élections générales, en raison de fraudes, actes de vandalisme, intimidations d’électeurs ou utilisations illégales de machines de vote.

La Cour, qui a rendu sa décision mardi avant de proclamer les résultats définitifs de la présidentielle, a donc pris en compte la mesure de la CENI mais rejeté la requête de Théodore Ngoy.

Elle a notamment considéré qu’au vu de l’écart énorme séparant Félix Tshisekedi de ses adversaires, les irrégularités constatées ne pouvaient pas changer l’ordre d’arrivée des candidats.

Les principaux opposants candidats à la présidentielle avaient quant à eux refusé de saisir la Cour constitutionnelle, qu’ils estiment inféodée au pouvoir, tout comme la Céni. Ils n’en demandent pas moins l’annulation des élections qu’ils qualifient de « simulacre » et réclament l’organisation d’un nouveau scrutin par une nouvelle commission électorale.

Les Eglises catholique et protestante, qui avaient déployé leurs propres observateurs, ont dit avoir « documenté de nombreux cas d’irrégularités susceptibles d’affecter l’intégrité des résultats de différents scrutins en certains endroits », sans pour autant déclarer les élections frauduleuses.

Les résultats définitifs de la présidentielle maintenant proclamés, la prestation de serment de Félix Tshisekedi, réélu pour un second mandat de cinq ans, est prévue dans les prochains jours.

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