Bana Ibrahim, membre du Front patriotique pour la souveraineté (FPS) du Niger.
Les autorités nigériennes ont instruit le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de quitter le pays le 4 février 2025.Sans grande précision, le gouvernement nigérien a accusé la Croix-Rouge d’actions incompatibles avec la souveraineté du pays.
Par Elie Fagnaan
Dans une interview accordée au média russe Sputnik, un membre du Front patriotique pour la souveraineté (FPS), Bana Ibrahim, a fourni plus de détails sur l’expulsion du CICR.
Il a indiqué que le CICR ne prenait pas en compte les changements politiques du Niger. M. Ibrahim cite plusieurs manquements de l’ONG qui contrastent avec la politique de souveraineté du Niger.
Par exemple, il explique la disparition inexpliquée de camions de transport des médicaments de l’ONG et son refus d’accepter une escorte militaire lors de ses missions en zone de conflits.
L’activiste nigérien trouve énigmatique que la Croix-Rouge adopte des pratiques discutables en Afrique, contrairement aux pays européens comme les États-Unis ou la France.
Est-ce qu’aux États-Unis ou en France, le CICR soutiendra-t-il des rebelles ou des groupes terroristes sous le couvert de neutralité ? s’interroge le Nigérien.
Il conclut en dénonçant cette attitude du CICR qu’il qualifie d’autoritaire tout en indiquant que cette influence extérieure doit prendre fin afin de préserver l’indépendance du pays du général Tiani.

