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NIGER : le Président Bazoum visé par des poursuites judiciaires

Dans un communiqué lu à la télévision publique du Niger le dimanche 13 août 2023, le porte-parole du CNSP, le colonel Major Amadou Abdourahamane, a annoncé des poursuites judiciaires contre l’ancien président Mohamed Bazoum sera pour « Haute trahison ». Les militaires ont précisé qu’ils disposent des preuves irréfutables qui l’accablent.

Par Jone Cissé

Détenu depuis le 26 juillet 2023 par les militaires au pouvoir, l’ancien président Mohammed Bazoum, ainsi que plusieurs autres personnalités qualifiées de « complices locaux et étrangers » ,seront poursuivis devant les juridictions nationales et internationales compétentes pour « haute trahison » et « atteinte à la sureté intérieure et extérieure », selon le porte-parole des nouvelles autorités du Niger, le colonel Major Amadou Abdourahamane, dans un communiqué lu à la télévision nationale en fin de soirée du dimanche 13 août 2023.

Le gouvernement a affirmé disposer des éléments nécessaires de preuves grâce aux échanges entre l’ex-chef de l’Etat et des complices locaux et étrangers dont des chefs d’Etat.

Alors que des voix s’élèvent pour dénoncer les conditions de détention de l’ancien président, Human Rights Watch (HRW) a déclaré le vendredi 11 août 2023 que « les militaires devraient respecter les droits humains fondamentaux, notamment en remettant en liberté les personnes emprisonnées arbitrairement » ,notamment le président « Mohamed Bazoum et sa famille qui selon HRV sont privés de nourriture, de services de base et d’assistance juridique ».

Les nouvelles autorités ont réaffirmé dans ce même communiqué leur ferme volonté de respecter les lois et règlements ainsi que les engagements du Niger en matière de droit de l’homme et ce faisant, les traiter avec humanisme conformément à leurs valeurs traditionnelles et religieuses.

Avec ces accusations, le gouvernement entend visiblement inscrire la détention de l’ancien président Bazoum ainsi que ses proches, dans un cadre légal avec désormais, l’ouverture d’une procédure judiciaire à leur encontre.

Avec ce revirement, les putschistes pourraient garder le Président Mohamed Bazoum tout le temps de leur gouvernement afin d’étouffer la pression des organisations internationales de défense des droits humains ainsi que des pays qui dénoncent déjà « détention arbitraire » du président renversé.

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