POLITIQUE

NIGER: « Le problème des Nigériens aujourd’hui, ce sont les putschistes » (Emmanuel Macron)

Le Président français Emmanuel Macron s’est exprimé le lundi 28 août 2023 à Paris, sur la crise politique au Niger. C’est à la faveur d’une conférence de presse sur la déclaration de politique étrangère de la France devant ses diplomates.

Sur le cas du Niger, le Président français Emmanuel explique que c’est un coup d’Etat contre un président démocratiquement élu venant d’une ethnie minoritaire qui a mené des reformes courageuses économiques, politiques et qui est engagé sur tous les agendas internationaux, « le nôtre à travers les Nations-Unies et qui est pris en otage dans le palais présidentiel par des putschistes depuis maintenant un mois. On a dit que la France était trop engagée en faveur du Président Bazoum ».

De l’avis de Macron, la France est sous pression de beaucoup de pays qui lui reprochent son implication excessive dans la situation politique au Niger. Mais pour le Président, sa politique au Niger est la bonne.

« De Washington en passant par d’autres capitales, j’ai écouté des tribunes, j’ai lu des journaux qui disent n’en faites pas trop. Ça devient dangereux !

 Non ! On doit être clair, cohérent. Sinon, qui nous écoutera ? Dans quelle capitale africaine on peut dire qu’on a une politique de partenariat avec un dirigeant si quand ils subissent, on ne peut pas un être un soutien ?

Je pense que notre politique au Niger est la bonne qui repose sur le courage de Bazoum et sur l’engagement de notre ambassadeur au Niger qui reste malgré toutes les pressions. »

Situation politique au Niger, un narratif auquel il ne faut pas céder

Le Président Emmanuel Macron a interpellé ses diplomates à ne pas céder à un narratif putschiste qui consiste à dire « que notre ennemi est devenu la France.

Le problème des Nigériens aujourd’hui, ce sont les putschistes parce qu’ils abandonnent la lutte contre le terrorisme et une politique qui était bonne économiquement pour eux. Et ils sont en train de perdre tous les financements internationaux qui leur permettaient de lutter contre la pauvrement. »

Le président français a également défendu la nécessité pour les Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à soutenir le Président déchu Mohamed Bazoum.

 » Si la Cédéao abandonne le président Bazoum, je pense que tous les présidents de la région sont à peu près conscients du destin qui leur sera réservé.

Le putsch nourrit une vocation régionale. Il y a une épidémie de putsch au Sahel qui repose sur la faiblesse du système militaire, sur l’insuffisance d’efficacité et aussi sur la politique que nous devons conduire avec toute la région » a déclaré le Président français Emmanuel Macron à la conférence des Ambassadeurs et ambassadrices de la France. »

Intervenant sur le dispositif sécuritaire en Afrique, Macron a indiqué que la France n’a pas « en Afrique une approche sécuritaire, mais une implication sécurité parce qu’il y avait des risques du terrorisme, il y en a toujours et parce qu’il y a une demande d’Etats souverains que nous venions les aider.

C’est dans ce cadre qu’a été décidé l’opération Serval puis l’opération Barkhane. Je le dis aujourd’hui parce que si on cède aux arguments inadmissibles de cette alliance baroque de prétendus panafricains et néo impérialistes, on serait foutu. Emmanuel Macron, président français ».

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