POLITIQUE

Burkina putsch: « Nous ne sommes pas venus pour un but particulier » (Cpt Ibrahim Traoré)

Le président du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), le Capitaine Ibrahim Traoré, a accordé une interview à Rfi le 03 octobre 2022. A Christophe Boisbouvier, le chef des putschistes a laissé clairement entendre que ses intentions n’étaient pas de diriger le Burkina Faso mais qu’elles sont relatives à la sécurité et au développement du pays.

Le Président du MPSR Ibrahim Traoré est chargé de l’expédition des affaires courantes du pays en attendant la désignation d’un président de la transition par les forces vives.

Pour le Capitaine Traoré, le président de la transition pourrait bien être un civil ou un militaire. Tout « dépendra de ce qui se passera aux assises. », a-t-il indiqué.

A la question de savoir si le Président Traoré pourrait poursuivre ses missions à la tête du pays après les assises, la réponse de ce dernier a été: « Pourquoi continuer ? Nous ne sommes pas venus pour continuer, nous ne sommes pas venus pour un but particulier. Tout ce qui intéresse, c’est de savoir si le niveau de sécurité est bien, c’est le combat, c’est le développement. Les assises qui vont désigner le président, ça ne nous concerne pas trop. On sera là pour donner des idées. ».

Au sujet des manifestants qui réclamaient le départ pur et simple de la France du Burkina en s’en prenant à certains symboles français, le Capitaine Traoré les a invités désormais à « être des patriotes,… pacifiques,…», en évitant les actes de vandalisme.

S’agissant de la suite du partenariat avec ce pays, il a affiché la possibilité de revoir les modalités. « Nous voulons aussi discuter des termes du partenariat avec la France. Il y a des choses à améliorer, et peut-être qu’il y a des choses à abandonner, mais tout ce qui peut être amélioré doit être fait. », a-t-il mentionné.

La question de la coopération avec la Russie dont des manifestants scandaient le nom, a aussi été abordée. A ce niveau, le Capitaine Ibrahim Traoré a indiqué que la Russie tout comme la France, est déjà un partenaire du Burkina Faso et qu’il n’est pas exclu d’« aller vers d’autres partenaires prêts à aider dans la lutte contre le terrorisme. »

« Même dans notre armée, nous utilisons beaucoup de matériels russes. Donc, c’est déjà un partenaire pour le Burkina Faso. Je ne vois pas quelle particularité il y a à voir un drapeau russe que l’on brandit à Ouagadougou. », rétorque le Capitaine Traoré à une question de journaliste français relative aux manifestants qui brandissaient le drapeau russe.

Nicole Sawadogo, collaboratrice

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