POLITIQUE

Le Ministre Bazié sur la question de l’IUTS : « Bassolma n’est pas un bulldozer », déclare-t-il

Le Ministre en charge de la fonction publique burkinabè, Bassolma Bazié, était l’invité de l’émission télévisée « Sur la Brèche » de la télévision nationale du Burkina le 3 mars 2024. Répondant à une question sur l’Impôt Unique sur le Traitement et les Salaires (IUTS), lui qui avait défendu son annulation quand il était syndicaliste, il a déclaré qu’il n’est pas un bulldozer pour raser tous les trous au ministère de la fonction publique, pour parler bien sûr, de la satisfaction à toutes les revendications des travailleurs.

Par La Redaction

Monsieur le ministre, on ne vous attend plus sur la question de l’IUTS qui finalement, est passée comme une lettre à la poste alors qu’on avait bon espoir que les choses allaient bouger favorablement pour les travailleurs burkinabè?

A cette question de la journaliste animatrice de l’émission, le Ministre Bazié rappelle que la question de l’IUTS n’a pas été oubliée.

« Je reviens permanemment sur un certain nombre d’aspects depuis 2022 d’ailleurs. Mais vous-même vous êtes d’accord avec moi que la situation nationale nous interpelle à beaucoup d’efforts qui font qu’un certain nombre de préoccupations ne peuvent qu’être mises entre parenthèses. », poursuit-il.

Pour lui, le gouvernement n’est pas de mauvaise foi sur la question. La preuve, c’est que les salaires abusivement coupés de 2015 jusqu’en 2021, ont été remboursés.

Il rassure l’ensemble des travailleurs que « dès lors que le gouvernement a la possibilité de faire en sorte que le travailleur puisse se retrouver dans les conditions pour correctement servir son pays, je vous avoue qu’il ne va pas hésiter ».

Cependant, il attire l’attention du travailleur burkinabè sur le fait qu’il ne soit pas venu au gouvernement pour faire « casiers vides sur les questions de revendications ».

« L’autre aspect aussi, c’est de ne pas croire que Bassolma est un bulldozer qui arrive et qui rase les trous. Je porte la revendication, je l’exprime, je l’explique. ». La décision finale revient au gouvernement, précise le ministre de la fonction publique.

Il conclut en rassurant que rien n’est encore perdu. « C’est pour vous dire que les préoccupations que nous avons portées sont toujours sur la table. »

Comme s’il appelait le travailleur à la patience sur cette revendication, il dira : « (..) il faudrait qu’on soit conscient, que nous soyons à un certain niveau de normalité qui nous permet de comprendre qu’il y a le texte qui permet d’arracher un acquis, mais il y a aussi le contexte qu’il faut regarder. »

Bassolma Bazié a été de 2006 à 2013, le 2e secrétaire général confédéral de la Confédération Générale des Travailleurs du Burkina (CGT)-B).

En 20213, il a été désigné secrétaire général de la CGT-B. Il s’est beaucoup illustré par sa sauf de la bonne gouvernance et la défense des intérêts des travailleurs.

C’est lui qui a conduit en 2015, la résistance contre le putsch du général Gilbert Diendéré. Très critique de la gouvernance de l’ancien président Roch Kaboré, il été contraint à la démission de la fonction publique en 2021.La même année, il quitte la CGT-B en tant premier responsable.

En 2022, Bassolma Bazié a été nommé ministre de la Fonction publique du travail et de la protection sociale dans le gouvernement de transition dirigé par Paul Henri Sandaogo Damiba, qui a renversé le Président Roch Kaboré.

Il sera reconduit au même poste après le coup d’Etat d’Ibrahim Traoré contre Damiba. Il est même le ministre d’Etat.

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