POLITIQUE

Intervention militaire de la Cédéao au Niger : « Ce serait la guerre la plus idiote » (Laurent Gbagbo)

L’ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo a affirmé mardi 22 août 2023 lors d’une conférence de presse en Côte d’Ivoire, qu’il est contre une éventuelle intervention militaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao), pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger. Le pays a connu un coup d’Etat militaire qui a renversé le Président Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023.

« Je souhaite que Bazoum soit libéré, mais je ne souhaite pas que cette guerre ait lieu. Ce serait la guerre la plus idiote », a déclaré laurent Gbagbo qui appelle la Cédéao à plutôt combattre « les groupes armés terroristes » qui font leurs lois au Sahel.

L’ancien Président ivoirien s’est aussi prononcé sur son intention présidentielle. A ce sujet, il a indiqué que, ce n’est plus une obsession pour lui de devenir Président de la république parce qu’il l’a déjà été.

« Je voulais être président de la République, je l’ai été. J’ai voulu montrer dans ce pays qu’un enfant de pauvre, sorti de nulle part, ayant à peine un repas par jour, pendant sa scolarité, pouvait, par la force de sa volonté et de ses idées, de sa combativité, accéder à n’importe quel poste. J’ai voulu cela et je l’ai fait. Ce n’est plus une obsession », dit-il.

Mais, poursuit-il « Maintenant, si je suis président, c’est que c’est un devoir que mes camarades me demandent d’accomplir. Moi j’ai fait ma part. Et je suis fier d’avoir été là au moment où c’était la guerre. Si mes camarades avec qui je me bats, estiment qu’il n’y a pas mieux que moi pour les échéances à venir, alors on se prépare. »

Laurent Gbagbo a dirigé la Côte d’Ivoire de 2000 à 2011.  Fait prisonnier de la crise meurtrière post-électorale de 2010-2011, il a été écroué à la Cour Pénale Internationale pour crimes contre l’humanité.

A l’issue du procès, il a été acquitté. Il a rejoint la Côte d’Ivoire le 17 juin 2017, où il quitté son ancien parti « le Front populaire ivoirien (FPI) » pour en créer un autre, « le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire ( PPA-CI) ».

Mais il ne pourra pas prendre part aux échéances électorales à venir, ni même voter. Car il a été condamné dans son pays à 20 ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011.

Il a été de ce fait, radié des listes électorales parce que ses droits civiques et politiques lui ont été déchus. Même s’il crie de toutes ses forces à l’injustice dans cette affaire, il ne bénéficie pas pour l’instant d’une oreille attentive de la justice, ni du pouvoir d’Alassane Ouattara. Mais il a promis de se battre pour faire « triompher la vérité ».

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