CULTURE

CULTURE: le Burkina dispose désormais d’un répertoire national de coiffure traditionnelle

Le patrimoine culturel immatériel burkinabè a enregistré de nouvelles richesses. Au total, 54 coiffures de tresses purement africaines ont permis au Burkina Faso d’avoir son propre répertoire national de coiffure traditionnelle. Cette page importante de l’histoire de la culture burkinabè a été rédigée grâce à l’Association des Coiffeurs et Esthéticiens du Burkina Faso ( ACEBF). Cet exploit a été présenté à la presse à la cérémonie officielle de clôture du projet d’amélioration des créations, suivi de la promotion et la valorisation des coiffures traditionnelles féminines du Burkina Faso. C’était le vendredi 1er septembre 2023 à Ouagadougou.

Par Michel Cabore

Lancé le mercredi 21 mars 2023, le projet d’amélioration des créations suivi de la promotion et de la valorisation des coiffures traditionnelles est à sa fin avec des résultats satisfaisants.

En effet, six (6) mois d’exécution dans les 13 régions du pays, ce sont au total 54 coiffures traditionnelles issues de différentes communautés qui ont été répertoriées par l’ACEBF et ses collaborateurs. Ces coiffures seront par suite retravaillées et valoriser au profit des Burkinabè.

Selon Youssouf Kaboré, président de l’association des coiffeurs et Esthéticiens du Burkina Faso, l’objectif de ce noble projet est de valoriser et d’exposer au yeux du monde entier, les immenses richesses et potentialités culturelles dont possède le pays des Hommes intègres en termes de coiffures traditionnelles africaines.

Pleines de messages codifiés , ces tresses authentiques burkinabè sont des identités culturelles des différentes communautés. A en croire le président de l’ACEBF, chaque modèle de coiffure traditionnelle est unique en son genre et renferme un sens pour ceux qui comprennent son langage.

Youssouf Kaboré, président de l’association des coiffeurs et Esthéticiens du Burkina Faso.

Ainsi, dit-il, selon les communautés, il y a coiffure pour veuve, nouvelle mariée, jeune fille n’ayant pas encore l’âge de la puberté, jeune fille en quête d’un mari, coiffure pour la femme du chef , coiffure indiquant le sexe de l’enfant pour une femme qui vient d’accoucher…

Au regard donc des valeurs importantes de la tresse traditionnelle, Youssouf Kaboré estime qu’il est plus que nécessaire de travailler à sa valorisation.  » Si nous voulons avoir une identité propre à nous, nous devons apprendre à nous connaître nous mêmes, et tout commence par la culture.

Le Burkina Faso est extrêmement riche en matière de coiffure traditionnelle parce que je l’ai touché de mes doigts, j’ai vu et j’ai entendu à travers mes tournées dans les différentes localités « , a fait savoir le président de l’ACEBF.

Plusieurs hommes et femmes de culture ont pris part à la cérémonie de clôture.

La soirée a été riche en défilé de plusieurs mannequins fièrement coiffés en tresses traditionnelles burkinabè. Aïcha Kanko, responsable d’une équipe de mannequins s’est dite satisfaite de l’exécution du projet, exhortant la gente féminine à revenir à la source; car on peut se faire belle avec la coiffure africaine.

Rappelons que le projet d’amélioration des créations suivi de la promotion et la valorisation des coiffures traditionnelles a été financé par le Fonds de développement culturel et touristique ( FDCT), à travers le PAIC/GC , avec l’appui de l’Union Européenne. Le budget global était de 29 millions de francs CFA.

A lire aussi: Concours de tresse africaine : la 3e édition se tiendra du 12 au 13 août 2023 à Ouagadougou

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