POLITIQUE

Affaire des 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali : vers un arrangement conditionné par Bamako

Trois femmes parmi les 49 militaires ivoiriens arrêtés depuis le 10 juillet 2022 ont été libérées. Mais pour le reste des soldats incarcérés, le gouvernement malien semble conditionner leur libération. Dans un communiqué du vendredi 9 août 2022 à l’issue d’une rencontre entre les autorités maliennes et une délégation officielle nigériane sur le cas des 46 soldats ivoiriens toujours détenus, le gouvernement malien indique que l’affaire ne sera pas seulement résolue par la voie judiciaire.

Les autorités maliennes font connaître davantage leur position sur les 49 soldats ivoiriens considérés comme des mercenaires qui ont été jugés et condamnés au Mali. Après la libération de trois femmes parmi eux par Bamako, le gouvernement du Mali explique au ministre des Affaires étrangères du Nigeria, Geoffroy Onyema, venu jouer à la médiation, que l’affaire ne sera pas seulement résolue par la voie judiciaire.

 « Abidjan ne doit plus servir d’asile politique pour certaines personnalités maliennes faisant objet de mandats d’arrêts internationaux émis par la justice malienne », et qui tentent de « déstabiliser le Mali » dans leur asile, indique Bamako dans un communiqué officiel.

Dans la note, les autorités maliennes expriment leur souhait de vouloir « une solution durable à l’opposé d’une solution à sens unique qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali ».

Dans une conversation téléphonique non authentifiée de près de cinq minutes attribués à l’ancien premier ministre malien Boubou Cissé et le Président ivoirien Alassane Ouattara, les auteurs échangeaient sur les autorités maliennes de Transition et la situation économique du pays.

Faisant allusion aux sanctions financières de la Cédéao contre Bamako le 9 janvier 2022, la voie attribuée à Boubou Cissé analysait la situation difficile dans laquelle se trouvaient les autorités de la Transition qui feraient semblant de tenir. « Se serait extrêmement difficile de tenir encore trois, quatre semaines financièrement », disait-il à son interlocuteur présenté comme le chef de l’Etat ivoirien.

Les autorités ivoiriennes avaient réagi en rassurant celles du Mali que le territoire ivoirien ne sera jamais la base de déstabilisation d’un pays frère sans trop s’attarder sur ladite conversation qui circulait sur les réseaux sociaux depuis le 11 février 2022.

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