Santé: vers une possibilité de transplanter le rein au Burkina en 2024
Le Burkina en collaboration avec la Turquie, veut opérationnaliser la transplantation rénale au pays des hommes intègres. Le Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Kargougou, a signé à cet effet, une convention de partenariat avec la Fondation turque de don d’organes, le vendredi 22 mars 2024 à Ouagadougou.
Par Siébou Kansié
« La transplantation rénale », ou « greffe de rein », est une intervention chirurgicale qui consiste à remplacer un rein défectueux par un autre sain, prélevé sur un donneur. L’opération est évaluée à près de 12 millions de FCFA en Turquie (17 000 euros).
Les patients ayant besoin de cette opération chirurgicale, pourraient si tout évolue bien, le faire très prochainement sur place au Burkina Faso.
Le gouvernement burkinabè à travers son ministère en charge de la Santé, a signé une convention de partenariat avec la Fondation turque de don d’organes.
L’acte permettra selon le Dr Robert Kargougou, ministre en charge de la Santé, « de matérialiser la marche vers la mise en place effective de la transplantation rénale au Burkina Faso. »
« C‘est un acte extrêmement important », a indiqué le ministre Kargougou, précisant qu’une « feuille de route a été adoptée et devrait permettre que courant 2024, la première transplantation rénale soit une réalité dans notre pays ».
Il a insisté sur le fait que la transplantation rénale constitue une priorité majeure du gouvernement de Transition.
Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tengandogo, est consensuellement choisi comme pôle de référence en la matière par les acteurs.
Le chef de la délégation turque, Dr Eyup Kahveci dont les propos ont été rapportés par la direction de la communication du ministère burkinabè de la Santé, a souligné que la transplantation rénale est un processus complexe qui devrait nécessiter beaucoup d’évaluations et de temps pour la formation.
«Nous sommes convaincus qu’avec l’appui et l’assistance technique qui doivent être alloués à notre fondation, nous allons pouvoir effectuer au cours de 2024 sur place au Burkina Faso, avec l’ensemble de nos partenaires», a-t-il rassuré.
Tous les efforts vont être consentis pour rendre disponible toutes les ressources nécessaires pour que ce projet aboutisse dans les meilleurs délais, a rassuré le ministre Kargougou.
En conseil des ministres du 13 mars 2024, le gouvernement burkinabè a réduit significativement, les prix de certains examens médicaux comme le scanner, l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ainsi que les actes d’hémodialyse.
Le pays continue à améliorer progressivement son plateau technique. Les opérations du cœur se font désormais au Burkina par les spécialistes nationaux.
Sept patients ont subi en début mars 2024 avec succès, une opération du cœur au centre hospitalier universitaire de Tengandogo de Ouagadougou.
Pour rappel, la transplantation d’organes, ainsi que la liste des organes, tissus et cellules humains pouvant être donnés, prélevés au Burkina Faso, a été décidée au conseil des ministres du 9 août 2023.
Le décret permet au système de santé burkinabè d’intégrer progressivement la transplantation d’organes et les greffes de tissus et cellules humains dans les structures de soins, conformément aux dispositions de la loi n°038-2020/AN du 18 décembre 2020 relative au don, au prélèvement, à la transplantation et aux greffes d’organes, de tissus et de cellules au Burkina Faso.
