Côte d’Ivoire : désigné candidat à la présidentielle de 2025, Laurent Gbagbo dénonce la démolition massive des habitation et commerce en cours
L’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo, président du parti politique ivoirien, le Parti des peuples africains -Côte d’Ivoire (PPA-CI), a été désigné candidat du parti à l’élection présidentielle de 2025, à l’issue d’une réunion du Comité central. C’était le 9 mars 2024 à Abidjan.
Le Comité central du PPA-CI, réuni en sa première session ordinaire, à Abidjan, a choisi Laurent Gbagbo, le président du parti, candidat à la présidentielle de 2025.
L’ancien président ivoirien dit accepter le choix du Comité central du parti porté sur sa personne.
Un congrès extraordinaire est prévu pour officialiser cette candidature du PPA-CI à l’élection présidentielle de 2025.
Cependant, il y a problème. Le nom l’ex-président Laurent Gbagbo, a été rayé de la liste électorale ivoirienne.
Cela, suite à sa condamnation par la justice ivoirienne, à 20 ans de prison et 329 milliards FCFA d’amende, dans l’affaire du « braquage » de l’Agence nationale de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2011.
De ce fait, le Comité central a engagé la direction du parti à entreprendre immédiatement, des actions appropriées afin d’obtenir la réinscription de M. Gbagbo sur la liste électorale.
D’ailleurs, le PPA-CI appelle à « la refonte de la liste électorale et l’élaboration d’une nouvelle liste transparente, à l’adoption d’un nouveau découpage électoral et à la gratuité de la Carte nationale d’identité ».
Abordant la situation politique du pays, le Comité central a salué la grâce présidentielle accordée à 51 prisonniers civils et militaires par le Président Alassane Ouattara, après la victoire de la Côte d’Ivoire à la CAN 2023.
Le Comité central du parti invite le chef de l’Etat ivoirien, à « aller plus loin en libérant la centaine de détenus politiques encore en prison ».
La gouvernance « hasardeuse » d’Alassane Ouattara dénoncée
Dans son allocution, Laurent Gbagbo est revenu sur l’actualité sociopolitique du pays.
Il a décrié « la situation sociale extrêmement difficile que vivent les populations ivoiriennes depuis plus d’une décennie, du fait de la gouvernance hasardeuse du régime RHDP».
Il a évoqué la cherté de la vie, caractérisée par « la chute vertigineuse des prix d’achat des produits agricoles tels que l’anacarde, le coton et le cacao, au moment où ces mêmes produits connaissent une embellie remarquable de leur prix dans la sous-région et ailleurs en Afrique ».
L’ancien président ivoirien a enfin dénoncé l’opération de déguerpissement des populations, engagée récemment par le District autonome d’Abidjan, à travers la démolition « tous azimuts d’habitations et de commerces ».
