Burkina Suudu Bawdè: “la formation professionnelle est un instrument de souveraineté nationale”,(Boubakar Ba)

Une vingtaine de journalistes burkinabè ont suivi avec intérêt à Ziniaré, une communication présentée par Boubakar Ba, le directeur du Centre d’Ingénierie et de Formation des Personnels de BSB, qui a porté essentiellement sur les concepts, les enjeux, les défis et les perspectives de la formation professionnelle au Burkina Faso. C’est la deuxième communication d’un atelier de formation de six jours sur les fondamentaux de la formation professionnelle du BSB entamé le 14 avril 2025.

 Par Siébou Kansié

Le communicateur a décliné plusieurs enjeux du Burkina Suudu Bawdè, la Maison des compétences qu’il a principalement résumés en trois points, à savoir, les enjeux politiques, économiques et sociaux.

Au niveau économique, M. Ba a soutenu que la formation professionnelle est un instrument d’affirmation de la souveraineté.

À travers elle, un pays fait le choix de ses profils, de ses besoins et des filières, voire des secteurs sur lesquels il entend s’affirmer, en fonction de ses besoins et de son orientation politique.

Dans ce sens, la formation professionnelle est un instrument de souveraineté nationale. C’est un instrument diplomatique, économique qui permet d’attirer des investisseurs.

« Si vous arrivez à développer une main-d’œuvre qualifiée dans des domaines précis, c’est plus facile pour les investisseurs, de s’intéresser à votre pays, parce qu’ils arrivent à trouver une main-d’œuvre qualifiée. Car, ça leur permet de pouvoir développer les industries. Sans la main-d’œuvre qualifiée, ils vont hésiter à développer des industries dans un pays. »

Sur le plan politique, l’enjeu se situe dans la gestion des flux de la main-d’œuvre. Avec la formation professionnelle, le pays a la possibilité de gérer les flux des élèves, des étudiants, lorsqu’il a un bon dispositif d’orientation professionnelle.

Ce qui permet selon M. Ba, « de capitaliser toute cette force qu’est la jeunesse, pour mieux l’orienter dans des métiers porteurs. »

Quant aux enjeux sociaux, la formation professionnelle peut développer l’employabilité des jeunes, réduire le chômage, voire de l’annihiler. Elle permet à l’individu bien formé, bien qualifié, de s’insérer socialement et d’échapper aux affres du chômage.

Les perspectives sont également diverses, mais le communicateur Ba en a retenu quelques-unes. « Avec la vision actuelle, il faut développer des passerelles entre les différents ordres de l’éducation. C’est ainsi que la digitalisation apparaît comme un élément important au niveau du BSB. »

Le travail est déjà entamé, dit-il. Un système d’information est en train d’être mis en place pour déjà, à l’intérieur du BSB, « faire en sorte qu’il y ait des plateformes de gestion des données, des statistiques, etc. », a conclu le directeur du Centre d’Ingénierie et de Formation des Personnels de BSB.

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