Burkina: le marché d’approvisionnement en hydrocarbure désormais partagé entre nationaux et étrangers

Le chef du gouvernement burkinabè, Albert Ouédraogo, a donné des instructions pour qu’au moins 40% des marchés d’approvisionnement en hydrocarbures soient fournis par des entreprises locales compétentes, a rapporté vendredi 16 septembre 2022, l’Agence d’information du Burkina. Elle cite une circulaire du chef du gouvernement qui date du 30 juin 2022.

Depuis 1985, l’Etat burkinabè a accordé à la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABY) la gestion des hydrocarbures et du gaz. Elle est placée sous la tutelle technique du ministère chargé du commerce et sous la tutelle financière du ministère en charge des finances. Son approvisionnement en hydrocarbure est fait par des sociétés étrangères.

Pour donner la chance aux sociétés nationales compétentes de le faire, le Premier ministre Albert Ouédraogo a donné instruction pour qu’une part du marché revienne aux entreprises nationales.

« Je vous engage donc à donner des instructions au Directeur général de la SONABHY afin qu’il accorde un quota minimum de quarante pour cent (40%) des marchés aux opérateurs nationaux (…) », a-t-il indiqué dans une circulaire.

Dr Albert Ouédraogo explique dans la note que la prise de la décision est intervenue suite à la tenue de l’Assemblée générale des Sociétés d’Etat, les 23 et 24 juin 2022. Une rencontre qui a permis de connaître la nécessité d’accorder un quota minimum pour les opérateurs nationaux.

Le chef du gouvernement burkinabè déplore la quasi-marginalisation dans l’approvisionnement du pays en hydrocarbures, des opérateurs nationaux qui ont pourtant développé ces dernières années, des compétences en la matière.

Il regrette également le fait que, malgré le volume des affaires réalisées par les sociétés étrangères au Burkina, qu’aucune d’elles ne dispose d’un siège ni de représentation au pays. En plus, elles ne sont pas de droit burkinabè.

De ce fait, elles ne payent pas d’impôts et de cotisations sociales au profit de l’Etat burkinabé. Aussi, elles ne contribuent ni à la création d’emplois ni au transfert de compétences », a-t-il expliqué.

Charlotte L. W. Ilboudo, stagiaire

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