TRIBUNE ONU: le Président algérien Abdelmajid Tebboune revient sur la crise nigérienne
S’exprimant mardi le 19 septembre 2023 à la tribune de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies, le Président algérien a réitéré la position de son pays contre toute intervention militaire extérieure au Niger voisin.
Soutenant le retour à l’ordre constitutionnel à travers des moyens pacifiques, le Président Tebboune est revenu sur sa proposition de sortie de crise qui s’articule autour d’une transition civile de six (6) mois, adossée à un dialogue inclusif inter-nigérien, accompagné par les partenaires.
Dans son discours à la tribune des Nations unies, le chef de l’Etat algérien a saisi l’occasion pour réaffirmer la position de son pays sur la situation politique qui prévaut au Niger, un pays avec lequel l’Algérie partage près de 1000 kilomètre.
A New York, le Président Tebboune a évoqué les risques de déstabilisation qu’une intervention étrangère au Niger, pourrait avoir tant dans le pays que dans la région.
Il a réitéré la position de son pays quant au refus d’une intervention militaire au Niger voisin en vue de rétablir le gouvernement de Bazoum renversé par un coup d’Etat militaire le 26 juillet 2023.
Médiation algérienne, point de vue partagé par plusieurs pays
L’Algérie, maintenant sa position affirmée depuis le début du coup d’Etat du 26 juillet 2023 du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), s’est vue soutenir par plusieurs autres pays comme l’Italie et les États-Unis.
Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a ainsi réaffirmé le soutien de son pays à l’initiative du président Tebboune, en faveur d’une solution politique à la crise nigérienne, loin de toute intervention militaire, a indiqué le chef de la diplomatie nigérienne.
Également, le porte-parole régional du département d’Etat américain, Samuel Warburg a estimé que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune « a des idées constructives » pour résoudre la crise que connait ce pays de l’Afrique de l’ouest et que sa position concernant la crise était « forte ».
La France et certains pays de la Cedeao, semblent être les seuls à toujours espérer à une intervention militaire au Niger pour rétablir Bazoum près de 2 mois après sa chute.