Intervention militaire imminente au Niger: l’Algérie appelle la cédéao à la sagesse et à la raison
L’Algérie a regretté l’option de la violence au dépens d’une solution politique négociée au Niger par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dans un communiqué de presse diffusé le samedi 19 août 2023.
Par Siébou Kansié
« Avant que l’irréparable ne soit commis, et avant que la région ne soit prise dans l’engrenage de la violence (…), l’Algérie appelle toutes les parties à la retenue, à la sagesse et à la raison », lit-on dans la note du Ministère algérien de la diplomatie.
En tirant de sombres leçons des interventions militaire du pays, l’Algérie rappelle qu’elles portent plus de problèmes que de solutions. Les violences militaires, précise-t-elle, sont » des facteurs de déchirement que de sources de stabilité ».
Ainsi, l’Alger plaide pour l’option « politique négociée » qui ramènera l’ordre constitutionnel et démocratique et épargnera le Niger et l’ensemble de la région sahélienne « des lendemains lourds de menaces et de périls ».
Au moment où l’intervention militaire est imminente, l’Algérie dit toujours espérer à la possibilité « d’une solution politique négociée », estimant que toutes les voies pacifiques de sortie de crise « n’ont pas été épuisées ».
Au lendemain de la rencontre des chefs d’état-major des armées ouest africains à Accra au Ghana qui s’est tenue les 17 et 18 août 2023, sur la situation au Niger, une délégation de la Cédéao conduite par l’ancien président nigérian, le Général Abdoul Salami Aboubacar, est arrivée au Niger samedi 19 août.
La mission vise à chercher une solution pacifique de rétablissement de l’ordre constitutionnel, qui évitera au pays, une agression par les forces militaires de l’institution.
A leur arrivée à Niamey, elle a été reçue par les membres du gouvernement de la transition, puis par le chef de l’Etat, le général Abdourahmane Tchiani.
Peu après l’entrevue avec les émissaires de la Cédéao, le chef de la junte militaire s’est adressé aux Nigériens à la télévision d’Etat.
Dans son intervention, il a indiqué que la durée de la transition n’excédera pas trois ans; faisant croire du coup, à l’impossibilité de restauration du président déchu Mohamed Bazoum.
Aussi, déclare-t-il, que l’armée du Niger et ses 26 millions de populations se défendront en cas d’agression du pays par la Cédéao et des forces étrangères au continent africain.
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