Burkina: hommage aux victimes du terrorisme, « je partage la frustration et les difficultés que vous vivez » (Président Damiba)
La journée internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme a été commémorée ce jeudi 1er septembre 2022 à la place des martyrs de Ouaga 2000. Cette journée est une initiative du ministère de la justice et des droits humains, chargé des Relations avec les institutions (MJDHRI) en partenariat avec le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Le président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a présidé cette cérémonie.
Dans l’objectif de renforcer la prise en charge des victimes du terrorisme et de leurs familles, le gouvernement burkinabè à travers le ministère de la justice et des droits humains a commémoré la journée internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme, les 31 août et 1er septembre 2022. La cérémonie officielle qui a eu lieu le jeudi 1er septembre 2022 a été placée sous le thème « Prise en charge des victimes du terrorisme : un devoir pour les victimes et un devoir pour l’Etat et la communauté ».
Cette commémoration qui marque la deuxième édition de la journée internationale dédiée aux victimes du terrorisme, implique les victimes civiles et militaires, les personnes déplacées internes (PDI), les forces de défense et de sécurité (FDS), les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), les blessés et traumatisés ainsi que les familles des personnes décédées ou invalides suite à des attaques terroristes.
Étendre l’indemnisation aux VDP
A cette occasion, les victimes n’ont pas manqué de souligner que les efforts consentis sont louables mais insuffisants au regard de la situation. Ils exhortent donc les autorités à revoir la gestion de l’indemnisation allouée aux soldats tombés sur le champ de bataille, afin qu’elle s’étende aux volontaires organisés pour la défense de la patrie.
Zaliga Zongo, veuve, s’exprime : « Je suis veuve dans cette difficulté (4 enfants avec son époux décédé mais en concubinage, Ndlr). C’est ce que je disais au Président du Faso. Pratiquement 3 ans, mais toujours pas de gain de cause. A part l’action sociale qui nous envoie des vivres. Je fais la coiffure, la lessive. Je n’ai pas de boulot. Je fais tous les boulots pour que mes enfants mangent,… ».
Dans son discours, le Président du Faso a noté que le gouvernement de son côté « joue et jouera toujours et continuera de jouer sa partition » et cela pour la protection de la dignité des droits des personnes affectées par le terrorisme. Il dit partager « la frustration et les difficultés » que vivent les familles des victimes ».
Pour mémoire, c’est en 2017 que l’Organisation des Nations Unies a institué la commémoration de la journée internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme. Selon la représentante des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Burkina Faso, Elsie Laurence-Chounoune, cette journée vient rappeler que le terrorisme fait plusieurs victimes et c’est une obligation pour les Etats d’en faire face.