FESPACO 2023 : l’Etat subventionne la production de films à hauteur de 1,5 milliards de francs CFA.
Le ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo a procédé ce jeudi 8 décembre 2022, à la proclamation des résultats de la subvention de l’Etat, à la production des œuvres cinématographiques et audiovisuelles pour la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de l’audiovisuel de Ouagadougou (FESPACO) en 2023.
Cette subvention d’une valeur 1.500.000.000 FCFA, concerne les projets cinématographique et audiovisuel. Le financement prend en compte les films longs métrages, de fictions et documentaires. Les courts métrages ainsi que les séries bénéficieront également de cet accompagnement.
L’objectif selon le ministre Ouédraogo, est de contribuer à une croissance numérique et qualificative de la production cinématographique et audiovisuelle nationale en vue de sa bonne représentativité au FESPACO.
Jean Emmanuel Ouédraogo a également expliqué que le cinéma est un puissant moyen de communication et de sensibilisation qui apaise les cœurs, réconcilie les hommes et leur donne de l’espoir.
Rehausser la qualité de productions cinématographiques
Depuis la création du FESPACO en 1964, le Burkina Faso, pays organisateur, n’a remporté que deux fois l’Etalon d’or de Yennega avec ses réalisateurs Idrissa OUEDRAOGO avec son film Tilaï et Gaston Kaboré avec Buud Yam respectivement en 1991 et 1997.
Depuis lors, le cinéma burkinabè est plongé dans une léthargie faisant marcher les réalisateurs à côté de ce grand prix qu’est l’Etalon de Yennega.
Cette longue absence des réalisateurs burkinabè dans le rang des lauréats du super prix, se justifie par l’insuffisance de fonds pour la production de films de qualité et compétitifs.
Le Burkina Faso au détriment de certains pays, ne dispose pas d’une institution nationale destinée au soutien et à la promotion du cinéma et de l’audiovisuel à l’image du Centre cinématographique marocain (CNM), le FOPICA (Fonds pour la promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle) au Sénégal lancé avec 1.000.000.000 FCFA en 2013 et doublé de 1.000.000.000 en 2018.
Le soutien aux productions au Burkina se font entre l’Etat et les cinéastes à travers le ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme.
Dans les années antérieures le budget alloué au 7e art n’excédant pas les 200 millions par an. Malgré cela, les réalisateurs de la capitale du cinéma africain, travaillent les moyens de bord pour décrocher des prix dans les différentes catégories.
Cette subvention de 1,5 milliards du ministère vient en tant que salvateur dans le monde du cinéma burkinabè. Si ces fonds sont bien utilisés, le pays aura en principe, des productions de qualité qui pourraient rivaliser l’Etalon d’or à la 28 édition du FESPACO.
Au-delà du prix, le ministre de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo a déclaré que le cinéma est un puissant moyen de communication, de sensibilisation qui apaise les cœurs, réconcilie les hommes et leur donne de l’espoir.