Une délégation de la Commission nationale des droits humains (CNDH) du Burkina Faso, conduite par sa présidente, Gonta Alida Henriette Da, a été reçue en audience par le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, le mardi 18 février 2025. Cette rencontre a été l’occasion d’échanges fructueux sur le rôle de la CNDH, ses défis et ses perspectives d’évolution.
Par Jean Marc Kambou,collaborateur
Madame DA a insisté sur l’importance de préserver la souveraineté nationale dans la gestion des questions relatives aux droits humains.
Elle a rappelé le rôle central de la CNDH en tant qu’institution publique nationale, appelée à jouer un rôle clé dans la défense des droits fondamentaux des Burkinabè.
« Nous souhaitons que le gouvernement facilite les consultations internes pour une gestion efficace des questions de droits humains, évitant ainsi toute ingérence extérieure », a-t-elle déclaré.
Le Premier ministre a salué cette approche et encouragé la CNDH à s’affirmer comme une institution ancrée dans les valeurs burkinabè. « La CNDH ne peut apporter de plus-value que si elle est foncièrement burkinabè », a-t-il souligné, invitant la Commission à se distancier des partenaires ne respectant pas les orientations nationales.
La présidente de la CNDH a également saisi cette opportunité pour plaider en faveur de l’accréditation de la Commission sous le statut A, une reconnaissance internationale qui renforcerait sa crédibilité.
« Depuis 2012, la CNDH n’a pas été accréditée. Cette reconnaissance est pourtant essentielle pour nous permettre de jouer pleinement notre rôle sur la scène internationale », a-t-elle expliqué.
Elle a sollicité l’appui du gouvernement pour l’adoption des décrets nécessaires en Conseil des ministres.
Cette rencontre marque une étape importante dans la collaboration entre le gouvernement et la CNDH, avec l’objectif commun de renforcer la protection des droits humains tout en préservant la souveraineté nationale.