SECURITE

Burkina: explosion d’un véhicule de convoi, l’explosif était télécommandé

Le conseil des ministres réuni en session ordinaire, le 7 septembre 2022 a évoqué plusieurs questions sous la présidence du chef de l’Etat, Paul-Henri Sandaogo Damiba. L’incident survenu le mardi 5 septembre 2022 sur l’axe Bourzanga-Djibo est revenu sur la table des échanges.

A travers une communication orale, le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Aimé Barthélémy Simporé a évoqué le drame survenu sur l’axe Bourzanga-Djibo qui s’est produit lors d’un convoi de plusieurs véhicules.

Selon les premières investigations, c’est un engin télécommandé qui a causé l’incident. Il a indiqué que le véhicule dans lequel se trouvaient les victimes était le 91e convoi que les unités militaires, en l’occurrence le 14e régiment d’infanterie interarmes de Djibo, réalisent régulièrement pour les populations en vue de les ravitailler et les accompagner pour leurs besoins de déplacement.

Avec plus de détails, le ministre fait savoir que le convoi qui a quitté Djibo aux alentours de 8h, a déjoué un premier engin avant de tomber malheureusement sur un autre aux alentours de 14h. Les forces de défense et de sécurité se sont immédiatement mobilisés afin de sécuriser la zone, porter les premiers soins aux malades, qui ont ensuite été évacués dans des centres de santés par avion.

Les corps des victimes ont été identifiés avant qu’ils ne procèdent à leur inhumation. Pour Barthélémy Simporé, cette attaque vient confirmer « le haut niveau de perfidie et de cynisme » des groupes armés, en ce sens qu’ils ont ciblé expressément le car transportant les enfants et les femmes pour le faire exploser grâce à une télécommande à distance.

Il insiste que cette situation doit pousser la nation à condamner fermement ces actes. « Nous demandons aux droits de l’homme de condamner cela (…) Notre nation doit se mettre debout pour condamner cela ».

L’appel à la solidarité nationale

Le ministre de la Solidarité nationale et de l’Action humanitaire, Lazare Zoungrana, lui appelle l’ensemble des Burkinabè à une solidarité afin de faire face au défi humanitaire qui résulte de la crise sécuritaire. « Beaucoup se demandaient à quoi servait le Fonds national de solidarité mais ce malheureux incident vient nous rappeler à quel point il est pertinent de renforcer la solidarité nationale en général et ce dispositif en particulier », a-t-il souligné.

Il a par ailleurs, expliqué que c’est ce Fonds qui a permis de prendre en charge urgemment les blessés qui ont été évacués. Ces derniers ont, selon ses dires, bénéficiés de soins de façon gratuite dans les différents centres de santé.

En plus des cas d’urgence, le Fonds sert à la prise en charge des personnes vulnérables, dont les déplacés internes.Le ministre de la solidarité a rappelé la journée nationale de refus du terrorisme qui se tiendra bientôt pour une mobilisation populaire contre le terrorisme.

« Nous allons organiser la journée de refus du terrorisme et permettre que nous puissions ensemble renforcer la réflexion sur ce que chaque citoyen doit faire pour contribuer efficacement à la lutte », a-t-il indiqué.

Pour mémoire, selon le bilan provisoire du gouverneur de la région du Sahel, au cours de cette attaque qui a eu lieu le lundi 5 septembre 2022, au moins 35 personnes ont perdu la vie et 37 autres blessées sont prises en charge. Un bilan qui a été confirmé par le ministre de la défense nationale et des anciens combattants.

Charlotte W. L. Ilboudo, stagiaire

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