BURKINA:Transformation de la noix de cajou, le Premier ministre émerveillé par l’usine ANATRANS
Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, a visité, ce jeudi 31 août 2023, à Bobo-Dioulasso, l’usine ANATRANS Cajou Africain. Il s’est dit « émerveillé » par le travail abattu par cette unité industrielle, spécialisée dans la transformation de la noix de cajou.
Après avoir ouvert les travaux des états généraux de la filière anacarde, le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, est allé visiter l’usine ANATRANS Cajou Africain.
Implantée sur une superficie de 12 hectares, au quartier Bobo 2010 (Bobo-Dioulasso), cette unité industrielle, selon sa Directrice générale, Adéline Somda, est le premier transformateur de noix de cajou au Burkina Faso, avec une activité axée sur les noix de cajou « biologiques traçables et équitables ».
Son objectif, a-t-elle ajouté, est de fournir « des amendes de cajou saines et de qualité » à ses clients, tout en raccourcissant la chaîne d’approvisionnement, et en ajoutant de la valeur localement.
La particularité de cette usine tient au fait que sur ses 20 000 travailleurs, 15 000 sont des femmes, soit 75% de ses employés.
Au cours de cette visite, le Chef du Gouvernement a pu toucher du doigt les conditions de travail au sein de cette usine.
Il a également pu se faire une idée des différentes étapes de la transformation de la noix de cajou.
« Je suis plus que satisfait. C’est merveilleux. Après cette visite, je suis vraiment émerveillé et je suis, de plus en plus, fier d’être Burkinabè, parce que j’ai pu voir ce qu’on peut faire ici. Cela m’a fait comprendre la filière anacarde.Je suis content d’avoir visité cette usine, parce que j’ai vu la production de l’anacarde, depuis l’origine jusqu’à la transformation et jusqu’à l’emballage prêt pour l’exportation », a-t-il exprimé, à l’issue de la visite.
Il n’a pas passé sous silence les bisbilles au sein de la filière anacarde.
« Je sais qu’il y a des incompréhensions entre les producteurs, les transformateurs et les commerçants au niveau de la filière, mais après avoir visité cette usine et après avoir eu les informations qui m’ont été fournies, je comprends que nous devons mettre l’accent sur la transformation et la commercialisation, parce que sans la transformation et la commercialisation, il n’y a pas de débouchés pour les producteurs.
La responsable de cette usine nous a fait comprendre qu’il y a des produits qui sont en stock chez des producteurs qui n’arrivent pas à être écoulés. Il y a donc une surproduction à leur niveau.
Si ceux qui transforment et ceux qui commercialisent ne se perfectionnent pas et n’arrivent pas à écouler leurs productions, cela ne va pas encourager les producteurs à produire davantage.
Alors que si ceux qui transforment et qui commercialisent augmentent leurs quantités de travail, cela va aussi accroître l’achat au niveau des producteurs.
Donc, ce sera un soutien à la production. Je pense que nous devrons donc mettre l’accent sur la transformation et la commercialisation, ce sera un élément de soutien aux producteurs à la base », a préconisé le Premier ministre.
Malgré le rythme de travail qui se fait 24h/24, il a fait le constat que l’usine ANATRANS n’arrive pas à absorber les noix de cajou produites sur place.
C’est pourquoi, il a invité la responsable de cette unité industrielle à étendre son usine, dans les prochaines années, pour que ce soit une usine de référence.
« Déjà, c’est vrai qu’on produit de l’anacarde mais pas autant que la Côte d’Ivoire et la Guinée-Bissau. Il faudrait que nous ayons de l’ambition dans ce que nous faisons.
Pourquoi, ne pas être champion de l’anacarde dans la sous-région ? Je pense que le ministère en charge du Commerce prendra les dispositions qu’il faut pour que nous soyons champion de l’anacarde dans la sous-région.
Pour cela, j’invite la responsable à continuer les voyages d’inspection et de recherches pour pouvoir accroître les potentialités de son usine et faire en sorte que nous soyons une référence dans la sous-région », a-t-il soutenu.
Dans le livre d’or, le Premier ministre a salué la vision des promoteurs de cette usine qu’il a qualifié de « grande pourvoyeuse d’emplois au niveau de la gent féminine ».
Par ailleurs, il a rassuré les différents acteurs de la filière anacarde du soutien du Gouvernement.
» Nous continuerons d’entreprendre des réformes à l’effet de renforcer les actions menées au niveau de la filière anacarde », a-t-il écrit, dans le livre d’or.
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DCRP/Primature