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SIAO 2024 : une fenêtre de visibilité pour les fabricants locaux de machines agricoles

La grande rencontre internationale de l’artisanat africain bat son plein dans la capitale Burkinabè, mettant en lumière, le savoir-faire locale. Au Burkina Faso, des entreprises locales se sont spécialisées dans la fabrication des machines agricoles comme des tracteurs, des sécheuses, des égreneuses et bien d’autres dont l’utilité pour le monde agricole n’est plus a démontrer. Visitons leurs technologies exposées à la 17é édition du SIAO.

Par Jone Cissé

La nouvelle politique agricole actuelle du pays, vise l’atteinte de la souveraineté alimentaire. Cependant, la mécanisation du système agricole est restée pendant longtemps, un luxe que la majorité des producteurs ne pouvait se permettre.

L’agriculture a toujours été menée avec très peu de moyens techniques. C’est pourquoi, malgré le nombre élevé des agriculteurs, la souveraineté alimentaire était une illusion.

Mais depuis peu longtemps, des Burkinabè se sont lancés dans la fabrication locale des machines, qui, un temps soit peu, soulagent des producteurs agricoles du pays des hommes intègres. Un échantillon de ces machines est exposé à cette 17e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO).

SIAO,petit motoculteur de fabrication locale de l'entreprise CTEC Burkina
Petit motoculteur de fabrication locale de l’entreprise CTEC Burkina.

Motoculteurs, Moto-Sarcleurs, tracteurs, égreneuses, séchoirs solaires etc., sont des machines qui sont installées juste à l’entrée Est du Centre des arts et des métiers du SIAO. Cet évènement, est une fenêtre de visibilité pour les fabricants locaux de machines agricoles.

Derrière l’exposition, une jeune dame souriante, présente les différentes machines ainsi que leurs caractéristiques aux visiteurs.

Marguerite Compaoré, est commerciale à CTEC Burkina, une usine de production de machines agricoles, basée à Koubri (périphérie Est de Ouagadougou) depuis plus de cinq ans.

Dans la collection, nous trouvons des petits motoculteurs (MCE), les motoculteurs moyens (MC1) et les grands motoculteurs (MC2) avec une consommation moyenne de trois à quatre litres d’essence par hectares.

Marguerite Compaoré, commerciale à CTEC Burkina
Marguerite Compaoré, commerciale à CTEC Burkina, une usine de fabrication de machines agricoles, basée à Koubri.

Les petits motoculteurs et les moyens ont une capacité de production de deux hectares par jour tandis que le grand motoculteur, peut aller jusqu’à quatre hectares par jour.

L’entreprise fabrique également des tracteurs et des minis tracteurs, qui n’ont pas pu être déployés sur le Site du SIAO, au regard de l’étroitesse de l’espace réservé à l’exposition.

« Nos machines sont en train de révolutionner l’agriculture au Burkina au regard de leur qualité et de leur prix étudiés. Seuls les moteurs sont importés. Le reste, c’est de l’expertise locale »,a souligné Marguerite Compaoré.

Des machines de transformation des produits agricoles

Si CTEC Burkina a diversifié sa gamme en ajoutant aux machines agricoles, une variété de produits ménagers comme des poubelles modernes et étagères, ce n’est pas le cas pour l’établissement Sougr nooma basée à Ouagadougou.

Cette entreprise locale est spécialisée dans la conception et la fabrication de matériels agricoles et d’élevage. A son stand, sont exposés plusieurs machines de transformation agricole qui s’imposent par leurs tailles.

Ces équipements sont essentiellement des Broyeurs polyvalents, de Broyeurs mélangeurs verticaux, décortiqueuses souffleuses d’arachides, éplucheuses de graines de néré, etc.

Ces machines, ont l’avantage d’être mobiles. Elles peuvent donc être conduites partout où besoin se fait ressentir. Et l’expertise pour le suivi et la maintenance, est également sur place.

Faire connaître l’entreprise pour mieux écouler les produits après le SIAO

L’entreprise Sougr nooma au regard de la taille ses marchandises trouvent, que c’est difficile de vendre sur place sur le site du SIAO, confie Leticia Yameogo , ingénieure en génie mécanique.
Cependant, l’entreprise invite les personnes intéressées à prendre attache avec l’entreprise pour les achats et les formations.

Quant à CTEC Burkina, au regard de sa polyvalence, elle dispose d’équipements dont les achats peuvent se faire sur le site.

Décortiqueuse d'arachide de l'entreprise Sougr Nooma
Une décortiqueuse d’arachide de l’entreprise Sougr Nooma.

Ce sont entre autres, des séchoirs, des poubelles et des étagères. Selon Marguerite Compaoré, les gens s’intéressent aux équipements et l’entreprise a également baissé ses prix à l’occasion du SIAO.

En rappel, le SIAO tribune de valorisation du savoir faire local, à ouvert ses portes le 25 octobre et se poursuit jusqu’au 3 novembre 2024 pour le bonheur des visiteurs.

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