Ouagadougou : ils volaient du carburant dans les citernes et comblaient le gap par de l’eau ou des résidus de vidange
Une dizaine de malfrats ont été mis aux arrêts par la Police Nationale à Ouagadougou. Ces délinquants vidaient du carburant dans les citernes et comblaient le manque par de l’eau ou des résidus de vidange.
Le Service Régional de la Police Judiciaire (SRPJ) de la Police nationale du Centre, dans le cadre de ses missions de lutte contre la criminalité urbaine, a démantelé un réseau de présumés délinquants.
Ils sont spécialisés dans le vol et le recel des hydrocarbures commandés par la Société Nationale Burkinabè d’Hydrocarbures (SONABHY) et à destination de la Société Nationale d’Electricité du Burkina (SONABEL).
En effet, le groupe était composé essentiellement de conducteurs de camion-citerne et de commerçants, tous œuvrant dans le domaine des hydrocarbures.
« Le mode opératoire était comme suit : les conducteurs de citernes, munis de bons de chargement de la SONABHY et sur le chemin du retour des pays côtiers avec leurs chargements, contactaient leurs complices commerçants qui les rejoignaient au niveau des entrées Est ou Ouest de la ville de Ouagadougou, dans des garages ou des dépotoirs.
En ces lieux, le carburant y était aspiré par des motopompes et transvasé dans des polytanks de grande capacité ou dans d’autres citernes. Et les quantités vidées des citernes étaient compensées par de l’eau ou des résidus de vidange préparés à cet effet.
Le carburant ainsi détourné était transporté par les commerçants complices et mis en vente sur le marché ou vendu sur place à d’autres complices venus des pays voisins. », explique la Police nationale.
Grâce à la collaboration des populations, indique la Police, les enquêteurs ont réussi, au moment de l’interpellation de ces présumés délinquants, à opérer plusieurs saisies parmi lesquelles deux citernes, une mini-citerne et un camion remplis de combustibles, plusieurs polytanks, deux motopompes et du numéraire.
La Police Nationale invite les populations à « toujours poursuivre dans la même dynamique tout en continuant de dénoncer les cas suspects aux numéros verts mis à leur disposition que sont les 17, 16 et 1010. »