Transition au Burkina : le Front patriotique veut des accords de coopération clairs avec tous les partenaires
Le Front patriotique, une organisation de la société civile burkinabè, exige désormais, des instruments et des politiques de coopération transparents avec tout partenaire du Burkina.
La pouvoir de la Transition doit y veiller, martèle le journaliste d’investigation Germain Bitiou Nama, le coordonnateur du mouvement. « (…) que ce soit avec la France, la Russie ou autre partenaire, tout doit être connu, transparent et respectant la souveraineté de notre pays », déclare-t-il à la presse le 3 novembre 2022 à Ouagadougou.
Pour le cas précis de la France qui suscite des débats au sein de l’opinion publique burkinabè, le directeur de publication de L’Evènement estime que « les accords de coopération avec la France ne doivent plus être des sujets tabous, inconnus et inaccessibles par notre peuple ».
Le Front patriotique dénonce également l’absence de transparence dans la composition du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), l’organe dirigeant du putsch.
Tout est flou clame-t-il, et le Burkina Faso semble être dans les mains des acteurs secrets dont le peuple ignore. Le pays, fustige le coordonnateur, ne saurait être « un théâtre d’ombre animé par des acteurs inconnus, invisibles et muets. »
Le Front patriotique qui a été lancé le 4 août 2022 à Ouagadougou par une coalition de 33 entités socio-politiques (des partis, mouvements politiques, organisations de la société civile, centres et groupes d’analyses et de réflexions) s’est donné pour objectif de lutter pour un Burkina nouveau.
L’organisation, à seulement trois mois d’existence, a beaucoup contribué à travers des critiques, des dénonciations, à la chute du pouvoir du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.
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