La CEDEAO n’a pris aucune décision exigeant le visa aux ressortissants de l’AES
Le sommet de la Cédéao s’est tenu ce 7 juillet 2024 à Abuja au Nigéria. Les chefs d’État et de gouvernement membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont dit leurs préoccupations par rapport au retrait des pays de l’AES de l’institution. Mais ils n’ont pas pris de décision concernant l’exigence de visa aux ressortissants des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Une rumeur faisant cas de décisions de la CEDEAO sur les conditions de voyage et d’immigration des citoyens de l’AES couraient dans certains médias.
Selon cette rumeur, les citoyens du Burkina, du Mali et du Niger, devront entreprendre des démarches pour obtenir un visa avant de voyager dans la sous-région.
En plus, les citoyens de l’AES ne pourront plus résider ni créer des entreprises librement dans le cadre des facilités de la CEDEAO.
Mais réalité, il n’ en est rien pour l’instant. Ce n’ est qu’une rumeur.
Sur la question, le Président de la Commission de la CEDEAO, Dr Alieu Oumar Touray, a seulement évoqué l’éventualité de l’impact potentiel du retrait des pays de l’AES sur la libre circulation des personnes et des biens.
Et même si ces conditions de voyage et de résidence liées au retrait devraient s’appliquer aux ressortissants des trois États du Sahel, ce ne serait pas avant le mois de février 2025, délai d’expiration fixé par les textes de la CEDEAO.
En tout état de cause, l’exigence de visas entre les ressortissants des deux espaces : AES et CEDEAO, sera une suite logique de l’entrée en vigueur du retrait des pays de l’AES de la CEDEAO.
Les ministres compétents de l’AES ont déjà reçu à cet effet, des instructions des chefs d’États, pour élaborer en urgence des projets de protocoles additionnels en vue de faire face aux implications liées aux retraits des États de l’AES de la CEDEAO au moment venu.
