Justice: le Burkina réactualise le Travail d’Intérêt Général
Le gouvernement burkinabè veut faire de l’effectivité du Travail d’Intérêt Général (TIG), une réalité afin de désengorger le milieu carcéral. Un projet de loi a été pris dans ce sens, au conseil des ministres du jeudi 19 septembre 2024.
Par Jean Marc Kambou, collaborateur
Les prisons burkinabè sont surpeuplées. Et le gouvernement veut y trouver une solution.
Un avant-projet de loi portant administration du travail d’intérêt général (TIG) a été à cet effet, adopté en conseil des ministres du 19 septembre 2024.
Il vise à résoudre les problèmes liés à la surpopulation carcérale. Ainsi, certains peines privatives de liberté peuvent être remplacées par les TIG.
Si la loi est adaptée à l’Assemblée nationale de transition (ALT), les juges pourront également prononcer les travaux d’intérêt général comme peine à ceux où celles qui viendraient à être condamnés.
Toute chose qui va désengorger le milieu carcéral au Burkina Faso.
« Nos prisons sont aujourd’hui pleines de personnes condamnées pour X raisons ; cette surpopulation carcérale peut être utilisée à d’autres fins (…). La peine de travail d’intérêt général vise effectivement à résoudre ce problème parce qu’elle sera prononcée en remplacement de l’emprisonnement systématique », a expliqué le ministre en charge de la justice, Edasso Rodrigue Bayala, à l’issue du conseil des ministres.
Il ajoute que pour certaines infractions, la peine de travail d’intérêt général va être systématiquement prononcée par le juge.
C’est un processus qui amène le ou la condamné à travailler dans l’intérêt collectif sans rémunération.
Cette sanction permet de prévenir la récidive et favorise le lien social. Elle remplit une fonction de réparation et de réinsertion en permettant à la communauté de s’impliquer dans la réinsertion du condamné.
Pour mémoire, le Président du Faso,le capitaine Ibrahim Traoré, avait réaffirmé sa volonté de réformer le système carcéral pour employer certains détenus dans les secteurs de production telles que l’agriculture et les infrastructures.