G20 : l’Afrique du Sud prend la présidence
Le Président brésilien Luiz Inácio Lula Da Silva a officiellement le 19 novembre, clôturé le sommet du Groupe des Vingt (G20) tenu à Rio de Janeiro dans son pays, les 18 et 19 novembre 2024. L’acte marquant, est le passage du flambeau de la présidence pour la première fois, à l’Afrique du Sud à travers son Président Cyril Ramaphosa.
Dans un geste symbolique, Lula da Silva a remis le marteau de la présidence du groupe des 20 plus grandes économies du monde, au Président Ramaphosa, soulignant l’importance historique de ce moment.
« Nous avons le devoir de faire mieux. Avec cet espoir, je transmets le marteau de la présidence du G20 au président Ramaphosa. Ce passage de relais dépasse une simple formalité ; il incarne les liens profonds et durables entre l’Amérique latine et l’Afrique », a-t-il déclaré
Après la présidence sud-africaine, tous les pays du G20 auront dirigé le groupe au moins une fois. « Ce sera l’occasion idéale d’évaluer le rôle que nous avons joué jusqu’ici et de définir notre orientation future », a déclaré dans son allocution, Lula da Silva, insistant sur la nécessité d’une réflexion collective pour guider les actions futures du G20.
Ce sommet de G20 a été l’occasion pour les membres de discuter des priorités globales du groupe. Une déclaration commune abordant des enjeux mondiaux majeurs tels un pacte global pour éradiquer la faim, une aide renforcée pour Gaza et un effort collectif pour mettre fin à la guerre en Ukraine a été adoptée.
Le G20 propose également des initiatives ambitieuses, telles qu’une taxe mondiale sur les milliardaires et une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies. Toutefois, ce document a suscité des critiques pour son manque de mesures concrètes et n’a pas reçu une approbation unanime, l’Argentine ayant émis des réserves sur certains points.
Une opportunité unique pour l’Afrique
Pour l’Afrique du Sud, cette présidence ouvre une fenêtre stratégique pour mettre en lumière les priorités du continent sur la scène internationale. Alignée sur l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
A cet effet, Pretoria prévoit de concentrer ses efforts sur la lutte contre les inégalités, le développement des infrastructures et la réforme des institutions mondiales.
L’Afrique du Sud ambitionne également de traiter des crises pressantes, comme le changement climatique, la sécurité alimentaire et les défis énergétiques, qui affectent particulièrement les nations en développement.
Cette présidence marque un tournant historique pour le G20, dans le sillage de l’intégration récente de l’Union africaine comme membre permanent. Ce geste reflète la reconnaissance croissante du rôle central de l’Afrique dans les affaires mondiales, renforçant ainsi l’importance de sa voix dans les débats internationaux.
