Côte d’ivoire : Guillaume Soro met fin à son exil
L’ancien président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire de 2012 à 2019, Guillaume Soro a décidé de mettre fin à son exil. Il l’a fait savoir dans une déclaration publiée le 12 novembre 2023.
«M. Ouattara a tenté de m’arrêter à l’aéroport d’Istanbul et de m’extrader, par la procédure d’urgence, en Côte d’Ivoire le 03 novembre dernier. Ceci n’est pas discutable.
Depuis ces cinq longues années, son obsession forcenée à me mettre aux arrêts ne s’est jamais flétrie. Pis, elle s’est aggravée.
Après m’avoir fait condamner par une justice émasculée et aux ordres, successivement à 20 ans et à perpétuité, il a entrepris de déclencher contre moi une féroce chasse internationale à l’homme, en dépit des décisions de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, qui a annulé toutes les poursuites contre moi, parce qu’elles étaient, vous le savez bien, politiquement motivées. Sachez-le : dans cette affaire, il ne s’est jamais agi de justice. Mais plutôt de perfidie» a-t-il déclaré
Pour Guillaume Soro, Alassane Ouattara a exigé de la France où je résidais «mon arrestation et mon extradition. Paris, comme vous le savez, a décidé de m’interdire son territoire.»
«Du 14 au 18 février 2022, Alassane Ouattara a effectué une visite officielle en Belgique avec, parmi ses priorités, l’obtention de mon arrestation. Il a expressément exigé que le visa Schengen que je détenais ne soit pas renouvelé. Il a insisté auprès du gouvernement belge pour que ce pays ne me délivre aucun document administratif qui m’aurait permis d’y résider légalement. Ceci aussi est incontestable.Ceci m’a contraint à emprunter une autre destination pour mon exil», a-t-il ajouté.
«C’est pourquoi, ici et maintenant, j’annonce qu’à partir d’aujourd’hui, je mets fin à mon exil», a-t-il dit.
Et d’indiquer «Je refuse d’être un fugitif, d’autant plus que, devant Dieu et les hommes, je ne suis coupable d’aucun forfait qui mériterait un tel châtiment.»
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