Ceux qui rapportent des contrevérités sur les combats « nous les amenons sur le front pour qu’ils s’imprègnent des vraies réalités du terrain »,(Dr Kyelem)
« Nous sommes fatigués de la condescendance des Occidentaux », a déclaré le Premier ministre burkinabè, le Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, lorsqu’il recevait en audience, le jeudi 18 juillet 2024, à Ouagadougou, l’ambassadeur de la Belgique au Burkina Faso, Jean Jacques Quairiat, en fin de mission.
Le Chef du Gouvernement du Burkina a prôné des relations profitables pour les peuples et non pour des personnes que les Occidentaux veulent désigner pour être au pouvoir.
« Le Burkina Faso ne s’ingère pas dans les affaires des autres pays, donc le Burkina Faso souhaite à son tour, que les autres pays ne s’ingèrent pas dans ses affaires internes », a-t-il martelé.
« Nous ne voulons que des rapports sains et de bonne foi », lance le Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla à son hôte du jour, l’ambassadeur de la Belgique au Burkina Faso, Jean Jacques Quairiat.
Répondant à une question du diplomate belge sur les libertés et le dialogue au Burkina, Dr Kyelem, a indiqué les libertés ne signifient pas « se laisser distraire par certaines personnes qui ne voient que leurs propres intérêts et non l’intérêt du peuple. »
Quant au dialogue avec les partenaires, il expliqué qu’il y a des situations dans lesquelles le dialogue n’a pas sa place. Surtout quand le partenaire n’est pas de bonne foi.
« Il y a des personnes de mauvaise foi qui rapportent des contrevérités sur les combats qui se mènent sur le terrain de la lutte contre le terrorisme. Nous les amenons sur le front pour qu’ils s’imprègnent des vraies réalités du terrain. Nous sommes fatigués de la condescendance des Occidentaux vis-à-vis des pays africains », a-t-il expliqué.
Du reste, le Chef du Gouvernement a indiqué que le Burkina Faso est un pays ouvert où il y a de nombreuses opportunités d’affaires et il a invité par ailleurs la Belgique à investir, par exemple, dans le domaine de l’aviation.
« Là où nous sommes maintenant, nous sommes orientés vers ce qu’on appelle le développement endogène, c’est-à-dire faire en sorte que l’apport extérieur nous soit accessoire. Moins il y a d’apport extérieur, plus cela va nous amener à travailler davantage », a-t-il conclu.
Bonne atmosphère diplomatique entre le Burkina et la Belgique
La coopération entre le Burkina et la Belgique est bonne et « excellente et il n’y a pas de raison que cela change ». C’est le diplomate belge, Jean Jacques Quairiata qui l’affirme.
Concrètement justifie-t-il, « Nous avons signé, fin octobre de l’année passée, un nouveau programme pluriannuel 2023-2027, après celui de 2019-2023 et de 2017-2018. On travaille avec les autorités locales et cela a été le cas d’ailleurs du programme actuel qui s’imbrique totalement. Tout se passe parfaitement, on a d’excellentes relations », a-t-il dit.
Le Burkina Faso, a-t-il fait savoir, est l’un des 14 pays prioritaires de notre coopération et celui qui affichait en fin du programme précédent le 2e plus haut taux d’exécution.
« C’est pour dire que les relations opérationnelles se déroulent bien et dans les différentes zones d’intervention, on a pu réaliser l’essentiel de ce qui a été programmé », explique le diplomate.
C’est une satisfaction dit l’ambassadeur Quairiata au regard du niveau de réalisation des projets de développement. Il a souhaité que le Burkina Faso laisse les canaux de la diplomatie ouverts, rapporte la DCRP de la Primature.