Burkina : 24e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo, toujours pas de justice
Le mardi 13 décembre 2022, le collectif des organisations démocratiques de masses et de partis politiques n’a pas manqué de manifester sa peine 24 ans après le drame de Sapouy, qui mettait fin à la vie du journaliste Norbert Zongo et ses 4 compagnons.
En ce début de matinée, parents, amis, élèves, ministres de la communication et du travail, entre autres,, se sont retrouvés au cimetière municipal pour se recueillir sur la tombe de Norbert Zongo et de ses compagnons assassinés le 13 décembre 1998 et dont le crime reste impuni, 24 ans après.
Connu pour ses écrits très critiques à l’égard du pouvoir de Blaise Compaoré, Norbert Zongo avait été assassiné alors qu’il enquêtait sur le meurtre du chauffeur de François Compaoré, David Ouédraogo.
Le corps du journaliste, âgé de 49 ans, et celui de trois de ses compagnons, avaient été découverts calcinés dans une voiture.
Au sujet de ce dossier qui jusque-là stagne, Chrysogone Zougmoré, président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples dit attendre que la Cour européenne leur dise ce qui sera fait quant à l’extradition du présumé coupable en la personne de François Compaoré.
Le décret d’extradition avait été validé le 4 juin 2019 par la cour de cassation française et n’attendait que la publication d’un décret gouvernemental pour son application.
Mais les avocats de ce dernier avaient appelé les magistrats du Conseil d’État à annuler le décret d’extradition, arguant que, si François Compaoré était extradé, « il serait tué en cellule ».
A cet effet, une correspondance en date du 2 mai 2022 avait été adressée au ministre de la justice de l’époque qui était Me Barthélemy Kéré ,qui nous a assuré que la réponse avait été donnée à la cour européenne, au sujet des garanties d’une bonne administration de la justice pour accueillir le présumé coupable des assassinats du 13 décembre 1998.
Le président Zougmoré a ajouté qu’il a bon espoir que le dossier soit jugé dans le courant de l’année 2023. »
John Cissé, stagiaire
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