Burkina : 7 127 morts et 45 250 blessés dans 77 502 accidents de la circulation routière, (Onaser)
L’office nationale de la sécurité routière (Onaser), a initié du 12 au 13 septembre 2024, à Tenkodogo dans le Centre-Est, une formation de renforcement des capacités des hommes de médias sur la sécurité routière. Ce sont en tout, 100 journalistes du public et du privé, venus des régions du Centre-Est du Centre-Sud et de l’Est, qui ont été édifiés sur la nécessité de s’engager à la sensibilisation sur la sécurité routière. L’objectif, est de les mettre à contribution pour un changement de comportement des populations à travers la diffusion de bonnes pratiques en matière de la sécurité routière.
Par Siébou Kansié
Après plusieurs années de promotion de la sécurité routière, de contribution à l’amélioration des conditions du réseau routier et de la fluidité du trafic routier, la situation en matière d’adoption de bonnes pratiques de sécurité routière, n’est pas encore reluisante au Burkina Faso.
Les comportements à risques sont légions : l’utilisation des téléphones et des écouteurs en circulation, le non-respect du port du casque et de la ceinture de sécurité, la divagation des animaux en pleine ville, etc.
Les chiffres sur les cas d’accidents de la circulation oscillent. Tantôt croissant, tantôt décroissant.
En l’espace de quatre ans, de 2021 à 2024, le Burkina a enregistré 7 127 morts et 45 250 blessés dans 77 502 accidents de la circulation routière, selon l’ONASER.
Ce qui est le plus inquiétant, c’est que le pays enregistre déjà 3 799 morts dans 5 542 accidents au premier trimestre de l’année 2024, alors que la période des fêtes de fin d’année où les accidents de la circulation haussent, n’est pas encore arrivée.
Au regard de ce sombre tableau, il est nécessaire d’impliquer les journalistes à la lutte pour amplifier les actions de sensibilisation à l’endroit des usagers de la route, a indiqué Mme Boudnoma Nina Samé, directrice de la planification et de la promotion de la sécurité routière à l’Onaser, représentant le directeur général de l’institution, Règma Zongo.
A l’issue des différentes communications, les participants se disent satisfaits des contenus riches en informations, pouvant leur permettre d’être des relais de l’Onaser auprès du grand public.
« A travers cette formation, on s’est bien imprégné du rôle de l’Onaser, les difficultés qu’elle rencontre mais aussi la réalité de l’insécurité routière que traverse la population du Burkina Faso. Lors des communications, nous avons vu des images choquantes qui nous interpellent nous journalistes, à sensibiliser la population davantage sur les bons comportements qu’il faut avoir sur la route. », extériorise Innocent Kaboré, correspondant de Savane FM Kombissiri.
Comme bons comportements à adopter pour minimiser les accidents de la circulation, le journaliste dit retenir qu’il faut « porter le casque pour les motards, la ceinture de sécurité pour les véhiculés ; en gros, le respect du code de la route. »
La formation est une belle expérience pour Rasmata Ouédraogo, journaliste à la Radiotélévision du Burkina, participante de la région de l’Est, RTB Fada N’Gourma.
Elle a retenu des différentes présentations de l’équipe de l’Onaser, que les causes des accidents sont liées à la méconnaissance du code de la route, à la négligence de la route par les usagers.
« Il arrive que des gens conduisent en état d’ivresse ou avec un excès de vitesse. L’Onaser nous a fait appel pour que nous contribuons à la lutte. Si on ne peut pas éviter les accidents, il faudra tout faire pour minimiser les dégâts. Il est ressorti qu’il est important de porter le casque, la ceinture de sécurité, qu’il est important de connaître le code de la route en tant que citoyen, etc. », a confié la femme de médias.
Les accidents de la circulation engendrent de nombreuses conséquences sur le plan économique et sociale, à travers les coûts élevés des soins sanitaires, l’appauvrissement des familles la détérioration des infrastructures routières, les atteintes à l’intégrité physique: blessures, handicap, perte d’emploi, de carrière professionnelle, perte de vie.
Il donc important selon Mme Samé, de respecter le code de la route pour préserver sa vie, celle des autres et mettre sa famille à l’abri de la pauvreté liée aux dépenses dues aux accidents.