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Justice : l’État belge reconnu coupable de crimes contre l’humanité au Congo

La Cour d’appel de Bruxelles a jugé le 2 décembre 2024, l’État belge coupable de crimes contre l’humanité, en donnant raison à cinq femmes métisses nées de pères blancs et de mères noires. Elles avaient été arrachées de force à leurs familles et placées dans des foyers religieux par le gouvernement belge.

Par Elie Fagnaan

La justice belge a sommé l’Etat de la Belgique, d’indemniser à hauteur de 50 000 euros, chacune des cinq femmes arrachées à l’affection familiale au Congo avant les indépendances.

Issues d’unions entre un père blanc et une mère noire, ces cinq femmes aujourd’hui septuagénaires (nées entre 1946 et 1950 dans l’ancienne colonie belge du Congo), avaient entre 21 mois et 5 ans, lorsqu’elles ont été arrachées à leur famille et placées dans des institutions religieuses. Elles avaient été par la suite, abandonnées par le gouvernement belge pendant l’indépendance du Congo en 1960.

Simone Ngalula, Monique Bitu Bingi, Léa Tavares Mujinga, Noëlle Verbeken et Marie-José Loshi, ont déposé leur plainte en 2020.

Ce verdict historique, renverse une décision antérieure et marque la première reconnaissance de crimes contre l’humanité commis par un ancien État colonial.

Ces faits, qui visaient à isoler les enfants métis, reflètent une politique systémique de ségrégation et d’abandon dans les colonies belges (Congo, Rwanda, Burundi), où ces enfants étaient souvent rejetés par leurs pères et marginalisés des deux communautés.

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