Le Capitaine Ibrahim Traoré dans un grand entretien réalisé le 31 août 2023 et diffusé le 6 septembre par la télévision nationale du Burkina, a réaffirmé le soutien du pays au Niger, car dit-il, « nos peuples sont les mêmes ».

« Si vous partez à Niamey et que vous vivez un peu ; vous revenez à Fada par exemple, vous vivez un peu, vous allez toujours vous croire dans la même la ville. Nos peuples sont les mêmes, ça c’est une réalité.

En Afrique de l’ouest ici ce sont les mêmes peuples. Mais c’est ce que les gens refusent de comprendre.

Secondo, les sanctions appliquées au peuple nigérien ont été qualifiées d’inhumaines par certaines personnes ; c’est plus que des sanctions inhumaines.

Quand on pense que ce sont des gens qui parlent des droits de l’homme et qui appliquent ces sanctions à un peuple, l’empêcher de se nourrir, l’empêcher de se soigner, de quel droit est-ce qu’on parle ?

Nous, c’est un devoir. Ce sont nos frères, s’ils ont faim et que nous en avons à manger, nous allons leur donner, c’est le principe de base en Afrique.

Lorsqu’il y a en pour un, il y a en pour deux. On peut couper nos rations et leur donner. S’ils sont malades on peut leur donner des médicaments.

Ça, nous allons le faire autant qu’on peut. Donc, nous soutenons fortement le peuple nigérien sur ce volet.

Sur le volet sécuritaire, il faut dire qu’on est lié. Si on laisse le Niger se désintégrer ; tout le monde s’est assis, on a regardé la Lybie en son temps et on était là, on a suivi, tout le monde a laissé faire et la Lybie s’est désintégrée.

Où en sommes-nous maintenant ? Tout s’est déversé ici. Nous voilà dans les problèmes. On va encore laisser le Niger se désintégrer ? Non !

Je disais que nous avons commis des erreurs, si le Burkina avait soutenu sérieusement le Mali, le terrorisme n’allait peut-être pas arriver ici.

On est resté là, parce que peut-être les gens à l’époque ont reçu des instructions de rester là. Voilà pourquoi ça s’est déporté chez nous ici. Donc, nous avons compris la leçon et ça ne va pas arriver une deuxième fois (…) ».

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