
L’ONG Plan International Burkina bureau de Koupéla, a organisé dans la cité des pierres blanches, une cérémonie commémorative de la 168e journée internationale de la femme, le samedi 8 mars 2025.
Par N. S., collaborateur
Placée sous le thème : « Crise sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso : Quelles stratégie pour promouvoir l’entrepreneuriat agricole des femmes ? », cette journée a réuni plusieurs femmes venues des communes et des villages du Kourittenga.Les autorités administratives et religieuses de la province, ont également marqué leur présence à la célébration.
8-mars, l’aboutissement de plusieurs années de lutte
Par la voix de toutes les femmes du Kourittenga, la coordonnatrice provinciale des femmes, Marie Thérèse Sandwidi, a rappelé que la commémoration de cette journée est l’aboutissement de plusieurs années de combat menées par ses pairs du monde entier.
« Cette célébration a des origines très douloureuses et sanglantes, car des pionnières y ont laissé leur vie », a-t-elle déploré.
Elle a également ajouté que cette journée commémorative est un moment de bilan, d’analyse et de défis à relever en ce qui concerne la promotion et la protection des droits de la femme.

Mme Sandwidi a aussi regretté les obstacles liés à la pleine participation des femmes à la vie nationale. Elle a énuméré entre autres, les pesanteurs socio-culturelles, l’analphabétisme, la pauvreté, le faible accès à la technologie, à l’information et à la formation.
De ce fait, elle a lancé un appel à la mobilisation de toutes les femmes pour bouter loin des frontières du Burkina Faso, les maux qui minent les communautés.
La femme africaine, l’avenir de l’agriculture
Pour le chargé de programmes du Plan International Burkina bureau de Koupéla, Paul Doygbé, la femme est l’être la plus parfaite de l’Homme.
Selon lui, elle est par essence, le fondement d’un foyer et de la société. « Que serions-nous sans les femmes ! », s’est-il interrogé.
Citant l’enquête démographique et de santé de 2015, M. Doygbé a rappelé que les femmes constituent 75% de la main d’œuvre agricole du pays.

Ces chiffres d’après lui, montrent que leur contribution dans le secteur agricole fait d’elles, des actrices incontournables.
Le chargé de programmes a indiqué que cette journée constitue pour les femmes, la célébration de la mise en avant de la lutte pour leurs droits et la réduction des inégalités hommes-femmes. « Puisse cette commémoration vous inspirer davantage et vous ouvrir de meilleures opportunités », a-t-il souhaité.
Pour le Secrétaire général du Kourittenga, Wenceslas N’Do, le 8 mars a pour objectif de célébrer et reconnaître le combat des femmes du monde entier, tout en plaidant pour l’égalité de leurs droits.

Cette journée, a-t-il dit, est également une occasion de rappel parce qu’il reste encore, beaucoup de choses à faire pour parvenir à une égalité totale entre les sexes.
M. N’Do a fait savoir que la longue marche des femmes pour l’obtention des mêmes droits que les hommes n’a jamais été facile.
Pour lui, en orientant la réflexion cette année sur la problématique de l’entrepreneuriat agricole des femmes, le gouvernement invite chaque Burkinabè à partager la conviction de ce penseur selon lequel, “la femme africaine est l’avenir de l’agriculture. Elle cultive non seulement la terre mais aussi l’espoir que la prospérité.”

Plan International est une Organisation non gouvernementale créée en 1937. Elle s’investit dans l’amélioration des conditions de vie des enfants et des jeunes les plus vulnérables ainsi que celles de leur famille.
L’ONG promeut les droits de l’enfant et l’égalité des sexes afin d’avoir un monde propice à l’épanouissement des enfants.
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